Pearl

Pearl est froide et distante, indifférente et pourtant très jolie. "Je t'aime" lui dis-je sans cesse. Mais Elle ne répond jamais. J'ai fait 4 tentatives hier, 3 avant-hier et 4 autres le jour d'avant. En vain, Elle reste impénétrable. J'ai tenté hier de l'amadouer avec une rose. Quand je l'ai croisée dans la rue Elle s'est retournée, et mine de rien a pris un autre chemin. Je lui envoyé un cadeau d'anniversaire hier, je n'en ai pas eu de nouvelles. Depuis je lui envoie un bouquet de rose toutes les deux semaines.

 

A ma grande surprise, j'eus un jour un mot signé Pearl dans ma boîte aux lettres. "Oublie-moi" était écrit de son écriture légère. Je me suis rendue au pied de sa maison. Un panneau signalant les mots "à vendre" était affiché en gros sur la rambarde du balcon le plus haut de cette maison. Elle cherchait donc à m'éviter. Elle voulait couper les ponts.

Quels ponts ? Elle n'avait aucun contact avec moi.

Mon cœur avait fini par trouver sa voix : je vais acheter cette maison où elle a vécu. Je suis passée à l'agence immobilière et ai rapidement signé toute la paperasse.

Quand je suis entrée dans la maison, j'eus réellement peur. Les meubles semblaient être vendus dans le prix de la maison. Le plus terrifiant, c'est de voir à chaque recoin de la maison un vase avec un bouquet de rose dedans. J'ai fini par me demander combien de temps une rose avait besoin pour faner. Il y avait une petite salle à l'étage où il y avait plein de babioles sans valeur. Une phrase me traversait l'esprit I wonder if She really wanted to sell everything here. Il y avait effectivement des objets personnels tels que des vêtements et des bijoux. D'ailleurs, dans les bijoux, il y a deux bracelets que je lui avais offerts, le collier qui est sensé aller avec n'y est pas. Je regarde sa garde robe, seulement une des robes que je lui avais offerte y était, les deux autres n'y étaient pas.

 

Après cette petite visite, je suis sortie. J'ai eu la surprise de voir Pearl au pied de cette maison qu'elle avait fait vendre.

Après avoir remarqué ma présence sans le laisser paraître, elle entra. Je la suivis. Elle portait une des robes que je lui avais offertes et les bottines que je lui ai envoyées à Noël. Quand elle entreprit de sortir, elle m'adressa un regard différent de ceux qu'elle a pu m'adresser auparavant. Nos yeux se fixèrent 2 minutes, 10 minutes, une demi-heure puis une heure entière. J'étais la première à baisser les yeux. Elle attrapa mon visage entre ses doigts fins et m'embrassa, langoureusement.

 

Edité le 19-10-2010.